jeudi 19 mai 2011

LE LIVRE QUI FAIT LE POINT SUR L'AFFAIRE COLONNA

YVAN COLONNA :
L'INNOCENCE QUI DÉRANGE
L'Harmattan, fin avril 2011

27 mars 2009 : la Cour d'appel spéciale condamne Yvan Colonna à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de la peine de sûreté de 22 ans.
30 juin 2010 : la Cour de cassation annule cet arrêt.
Un troisième et dernier procès est donc rendu nécessaire. Il débutera à Paris le 2 mai prochain. Les enjeux sont considérables pour les personnes concernées mais aussi pour le fonctionnement des institutions de la République.

La Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) s'était étonnée que la Cour d'assise spécialement composée ait demandé à l'accusé de prouver son innocence alors qu'en droit, c'est à l'accusation de démontrer la culpabilité. Elle s'était étonnée aussi que le doute n'ait pas bénéficié à l'accusé puisqu'aucune preuve n'avait pu être apportée contre lui. Elle s'était même interrogée sur le fait qu'un dossier d'accusation avec des charges aussi fragiles ait conduit Yvan Colonna devant une cour de justice.

Bref, la question reste dramatiquement posée : Yvan Colonna est-il l'assassin du préfet Erignac ? Si oui, il mérite la peine maximale qui lui a été infligée. Ou bien a-t-il été injustement accusé et injustement condamné à partir d'une enquête et d'une instruction menées uniquement à charge ? Si oui, il est victime d'un dysfonctionnement de la justice antiterroriste et l'affaire Colonna devient une affaire d'Etat.

Roland LAURETTE est l'un des meilleurs connaisseurs actuels de cette affaire. Il a déjà publié en 2009 chez l'Harmattan
LE ROMAN DE Ghjuvanni STEPHAGESE
clés pour l'affaire Colonna
Sous le couvert de la fiction, on peut y vivre de l'intérieur la tragédie d'un homme et de sa famille.

A l'orée du troisième procès, il publie un nouvel ouvrage écrit cette fois au premier degré :
YVAN COLONNA :
L'INNOCENCE QUI DÉRANGE
sortie fin avril 2011
Il y fait le point et démonte le terrible mécanisme qui peut conduire aujourd'hui, en France, un innocent à être condamné à la peine la plus lourde prévue par le code pénal. Sa connaissance de l'affaire due à une documentation considérable et à une enquête minutieuse lui permettent de dire les faits dans leur nudité. Leur concordance en faveur de l'accusé est telle que même l'avocat de la famille Erignac a fini par évoquer « l'apparente innocence » d'Yvan Colonna. L'aveu est de taille dans la bouche de quelqu'un qui n'avait parlé jusqu'ici que de « preuves accablantes ».
Ce qui est accablant c'est la condamnation sans appel de la FIDH : « Le procès Colonna a été une parfaite illustration des dérives que permet la législation antiterroriste en France ».

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