mercredi 11 mars 2009

De l'affaire Erignac à l'affaire Colonna

L'affaire Colonna...

Au commencement était l'affaire Erignac du nom de ce préfet assassiné à cause d'une dérive nationaliste inacceptable. Dans cette tragédie, les factieux ont été les jouets de fantasmes mal maîtrisés et, vraisemblablement, de commanditaires dont les enjeux n'avaient que de lointains rapports avec le patriotisme corse.
Mais l'affaire Erignac est devenue l'affaire Colonna parce qu'à l'horreur du meurtre s'est ajouté l'acharnement à présenter Yvan Colonna comme l'assassin.

Une coalition contre nature.
Elle réunit :
- de vrais coupables. Dans un premier temps, ils ont cherché à minimiser leur responsabilité en accusant quelqu'un d'autre d'avoir commis l'acte ultime.
- la police antiterroriste. Elle a intrigué pour s'emparer de l'exclusivité du dossier et s'est fourvoyée très longuement sur des pistes qui n'étaient que des leurres.
- les juges. Ils ont instruit uniquement à charge et ont coupé court à tout ce qui pouvait faire douter de la culpabilité de l'accusé.
- la Cour d'Assises spécialement constituée. Elle s'est acharnée à discréditer les témoins à décharge. Elle a fondé son verdict non sur des preuves (il n'y en a aucune) mais sur des interprétations discutables laissées non par le sens des mots mais par les comportements et les mimiques des membres du commando et de leurs compagnes. Résultat : Yvan Colonna a été condamné à la peine maximum.

"Cette Affaire-là"
C'est ce dossier que je démonte dans "Cette Affaire-là", roman à paraître dès l'issue du procès en appel. La publication en a été retardée pour éviter le moindre risque d'altérer la "sérénité de la Justice". Mais ce qui se passe jour après jour, montre que les intuitions majeures sur lesquelles il repose étaient largement fondées.

Le journal du procès
Je me propose d'écrire ici, chaque jour, mes analyses et mes réflexions à la lumière de la connaissance que j'ai de l'affaire.
Les faits, les incidents, les témoignages qui ont émaillé le procès en appel depuis le 9 février ont contribué manifestement à faire progresser dans l'opinion l'idée qu'Yvan Colonna n'est peut-être pas le coupable qu'on a voulu proclamer en dépit de la présomption d'innocence. Aujourd'hui, se répand l'idée que toute la lumière n'a pas été faite, loin s'en faut, et que le doute doit bénéficier à l'accusé.

Le dernier carré
Pourtant, sincèrement ou non, certains affirment toujours contre vents et marées la culpabilité d'Yvan Colonna. Il est vrai qu'il est difficile d'admettre qu'on s'est trompé. Quelques uns redoutent tout ce qui serait remis en cause par l'acquittement. D'autres auraient crié "A mort !"sur le passage de Bontemps. Ceux-là, ce qu'ils aiment, c'est l'atmosphère de la curée. D'autres encore sont mus par des préjugés anticorses peu recevables : l'histoire a montré à quelles abominations pouvait conduire la loi du "tous dans le même sac". C'est aussi de cette loi qu'a été victime le préfet Erignac.

2 commentaires:

  1. Je viens de lire sur le site d'Yvan Colonna un commentaire sur un roman que vous venez de publier sur cette affaire. Pouvez-vous me donner le titre qui n'est pas cité et me présenter brièvement ce que vous avez voulu faire en choisissant la forme romanesque? Merci;
    Sans doute une future lectrice, Justine Garlenq-Chauzy

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  2. Je ne sais quoi ecrire...Je suis surprise de recevoir des mails de: Nicole BERNARD [jacquesnicolebernard@orange.fr]parceque j'ai laissé un avis Colonna, que je crois injustement en prison.et, maintenant, un word de: deHelene de Widerspach ...
    J'aime l'ecriture de votre roman( votre livre)votre courage,je prendrais le temps si vous le souhaité parler de tout...en MP, car, d'apres ce que je lis des uns et des autres et des medias(sans etre fixé sur un sujet,lol) je reste perplexe.Pas de vous bien sûr...

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